Depuis 2003 – loi Dutreil – Dans la forme, il est donc permis en France de créer une SASU –Société par Actions simplifiés Unipersonnelle – avec 1€ de capital seulement en déposant le dit « euro » sur un compte bancaire de dépôt de capital, puisque c’est une démarche obligatoire pour la création de l’entreprise.
Mais dans les faits ?
Dans les faits, cela semble peu réaliste de démarrer son activité avec si peu d’investissement, en terme de crédibilité, la banque choisit par le dépositaire pourrait douter de la viabilité et de la réalité de l’entreprise et refuser l’ouverture du compte de dépôt. Et si toutefois la banque accepte la création, elle demandera d’autres cautions et garanties personnelles. Ainsi dans le cas d’une responsabilité reconnue (faute de gestion), le créateur de la société sera tenu de payer les dettes. Tous les doutes sont également permis aux financeurs, aux fournisseurs et même aux futurs clients de l’entreprise, le faible capital peut être annonciateur d’une société fragile avec une trésorerie minimum ce qui ne sera pas pour les rassurer, et pourrait les inciter à ne pas s’engager.
Une trésorerie cohérente pour un démarrage optimisé
Il faut que le capital minimum SASU soit cohérent par rapport au financement des besoins de démarrage de l’entreprise :
– Frais de création
– Frais locatifs – droit au bail, dépôt de garantie, caution –
– Achat du fond de commerce
– Frais d’ouverture – eau, gaz, électricité –
– Frais de notaire, avocats et expert comptable.
– Frais de communication – publicité, enseigne, site internet, inauguration –
– Frais mobiliers, fournitures, matériels informatiques et aménagement.
– Achats du stock matières premières ou de produits finis.
– Etc. …
– Sans apport, pas de subvention
Le créateur d’entreprise qui manque de financement peut toujours demander des aides aux organismes de financement (prêt à la création d’entreprise, aides locales) cependant dans la plupart des cas, il devra verser au minimum un tiers des fonds correspondants à ses besoins.
La solution : opter pour un capital variable ?
Comme vu précédemment, la création d’entreprise est possible sans mettre la main au porte monnaie, cependant la manœuvre semble risquée.
Il est toutefois possible de partir de créer une SASU en choisissant l’option du capital variable, ce qui permet de démarrer avec un capital minima (cependant de préférence supérieur à 1 euro) pour ensuite faire évoluer celui-ci en fonction de la réussite, des bénéfices dégagés et des objectifs et désideratas de l’entrepreneur, et cela sans supporter de nouveaux frais de modification de statut.
Cette option devra être clairement établie dans les statuts, et devra faire état :
– Du montant du capital social défini à la souscription
– Du montant minimum du capital
– Du montant maximum du capital
La formule « Société à capital variable » devra obligatoirement figurer sur touts les documents et actes officiels de la société à l’intention des tiers.